Nos référents théoriques

Base théorique

 

Pour entendre et analyser les processus inconscients dans les groupes et les institutions, notre orientation est caractérisée par une pratique psychanalytique intégrant une dimension psychosociologique ré-élaborée.

L’importance des processus de groupe sur le développement psychique et leurs effets thérapeutiques sont mieux connus. Différents dispositifs de travail de groupe sont instaurés dans les structures de soins, de travail social et en pratique privée.

La pratique de l’analyse de groupe, des groupes thérapeutiques et de médiation requiert une formation spécifique. Il en est de même pour intervenir dans des groupes institués, qu’il s’agisse d’équipes, de services, d’établissement, d’institutions. Dans ce cas, particulièrement, le travail psychanalytique dans les groupes institutionnels a aussi une dimension psychosociale.

Dans le travail institutionnel, comme en formations, les processus de changement situent l’individu, le groupe, l’organisation instituée, les valeurs instituantes dans leurs rapports et sont analysés dans leurs liens.

Quelques concepts fondamentaux pour situer cette approche :

 

LE GROUPE

 

Le groupe est le « chaînon manquant » aussi bien dans la théorisation de l’anthropologie culturelle que chez Freud, où l’on passe directement de l’individu à la société ou à l’institution. C’est l’espace intermédiaire entre le singulier et le collectif (et inversement). C’est dans et par le groupe que s’opère le passage entre l’intrapsychique et le psychosocial, entre imaginaire et réalité, entre représentation préconsciente et représentation sociale.

 

GROUPES D’APPARTENANCE

 

Les groupes d’appartenance ont une triple fonction de contenant, d’espace transitionnel et, d’images identificatoires.

Le groupe d’appartenance primaire est la matrice de l’identité culturelle du groupe ; c’est le creuset d’où procède l’individuation. Parents, fratrie, grands-parents, oncles et tantes, cousins proches, serviteurs, amis de longue date, baby-sitters ou même animaux « familiers » font partie de l’espace imaginaire du groupe primaire.

C’est là que s’élaborent les limites de l’individu et du groupe, du moi et du non-moi, de l’intérieur et de l’extérieur, de l’imaginaire et du réel. C’est à partir de ces éléments que l’individu appréhende la réalité, lui donne sens et la construit dans des systèmes explicatifs.

Les groupes d’appartenance secondaires sont tous les groupes institués au sein desquels des individus sont réunis. Ils complètent l’intériorisation culturelle et concrétisent l’appréhension de l’espace et du temps : ils ont donc une fonction de socialisation et d’intériorisation de normes et de valeurs.

 

EVOLUTION INSTITUTIONNELLE

 

Tout processus de changement passe à la fois par une modification des structures instituées et par un travail effectué par les professionnels sur leurs propres représentations et sur les valeurs qui fondent les structures et l’identité professionnelle.

C’est par l’analyse du fonctionnement des groupes, des normes et des valeurs intériorisées par les professionnels que s’effectue une analyse d’institution dans une perspective de changement. Les dispositifs doivent avoir une dimension groupale pour qu’une telle analyse puisse être menée efficacement.

 

DISPOSITIFS ET CADRE INSTITUTIONNEL

 

Un dispositif rigoureux est déterminé par l’analyste de groupe ou d’institution. Il détermine l’espace dans lequel ce qui se dit et ce qui se passe prend sens, peut être pensé et analysé.

De façon opératoire, un dispositif est constitué des éléments qui délimitent le rapport au temps et à l’espace : durée du travail de groupe, nombre de séances, rythme des séances, règles énoncées, mode de conduite, interprétation, modalités de paiement.

Dispositif approprié au cadre institutionnel dans lequel il est mis en place, qu’il s’agisse d’analyse de groupe, de supervision, de consultation ou d’analyse d’institution.